C’est avec satisfaction que les jeunes libéraux apprennent la nouvelle du refus, à une majorité de 378 contre 196 avec 31 abstentions, de l’accord SWIFT par le Parlement européen.
Ainsi, alors même que tant la commission que les gouvernements des Etats membres avaient en vain tenté d’écarter les parlementaires de la décision, ceux-ci ont su défendre la protection des données des citoyens.
Contrairement également à ce qu’affirmait le gouvernement luxembourgeois pour s’abriter de façon ridicule derrière le bouc émissaire idéal qu’est devenu Bruxelles, la problématique du secret bancaire n’a aucunement été en cause. Au contraire, des parlementaires de tous bords ont refusé l’accord en y voyant justement une atteinte aux droits fondamentaux.
Dans ce contexte, les jeunes libéraux saluent l’engagement des parlementaires en faveur de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Une leçon que Mme Reding, désormais commissaire à la justice et aux droits fondamentaux alors qu’on ne sait pas réellement en quoi elle serait particulièrement compétente pour ce poste, ferait bien d’assimiler : les droits fondamentaux devront être effectivement protégés, et non simplement déclarés dans des discours pompeux.
Le vote souligne également les bienfaits du traité de Lisbonne, contrairement à ce que les partis des deux extrêmes de l’échiquier politique ont pu prétendre. En effet, c’est grâce aux nouveaux pouvoirs accordés au Parlement européen que celui-ci peut désormais mieux faire entendre sa voix.
Toujours est-il que les jeunes libéraux estiment qu’il faut aller plus loin et attribuer un droit d’initiative législative aux parlementaires européens, ce qui n’est pas encore le cas dans le processus de codécision que l’Union européenne pratique aujourd’hui.
Le bureau exécutif.