Dans le cadre du Gaymat 2015 et suite à l’introduction du mariage pour tous au Luxembourg le 1er janvier 2015, la Jeunesse Démocrate et Libérale (JDL) souhaiterait cette année thématiser plusieurs sujets LGBTI qui restent en suspens et mériteraient d’être abordés par le gouvernement actuel:
– La situation juridique des personnes transsexuelles, transgenre et autres reste compliquée et mériterait d’être abordée par les autorités afin de faciliter la vie de tous les jours de ces personnes.
La JDL demande ainsi une simplification des démarches de rectification de l’état civil pour les personnes concernées en adoptant une législation flexible en termes de définition de sexe par le gouvernement.
– La JDL exige que les sujets LGBTI soient intégrés d’avantage dans les programmes de l’éducation secondaire et secondaire technique ainsi qu’à l’école fondamentale.
Il est crucial de s’attaquer aux racines de l’homophobie dès le plus jeune âge, mais également parmi certains groupes plus enclins à céder aux mythes simplistes, faisant de l’homosexualité une invention « occidentale ». Un cours d’éducation spécifique serait complémentaire aux cours civiques ou de planning familial existants.
– La JDL lance également un appel aux communautés religieuses de par le monde de se montrer plus ouvertes à l’existence de l’homosexualité qui doit cesser d’être décrit comme un « péché » ou une « abomination ».
L’attitude de certains groupes chrétiens évangéliques, d’intégristes catholiques, musulmans ou autres est inacceptable. La JDL salue à cet effet les efforts incessants d’associations laïques ou religieuses modérées qui militent depuis les années 1960 pour plus de tolérance et l’inclusion de personnes LGBTI. Dans le contexte de la réorganisation du financement des cultes au Luxembourg, la JDL invite l’Etat à veiller à ce que les cultes subventionnés respectent l’orientation sexuelle de tout et chaque citoyen luxembourgeois.
– Nous exigeons une réforme non-discriminatoire concernant les familles LGBTI et un débat ouvert et informé sur la gestation par autrui.
Loin de vouloir lancer une discussion émotionnelle à ce sujet, la Jeunesse Démocrate et Libérale encourage le gouvernement à s’inspirer des expériences positives de pays comme la Belgique ou les Pays-Bas, qui ont légalisée la gestation par autrui et de prendre une position à la fois éthique, pragmatique et non- idéologique en la matière qui permettrait également de prendre en compte le vieillissement de nos populations et la baisse de la fertilité parmi les couples hétérosexuels.
– Dans ses missions internationales, le Luxembourg devrait adopter une attitude beaucoup plus claire et cohérente en termes de conditionnalité et de droits de l’homme que ce soit dans ses relations politiques, économiques et/ou de coopération ou développement.
Parmi les pays cibles ou partenaires du Luxembourg, certains sont régulièrement épinglés par des organisations de défense des droits de l’homme, notamment en Afrique (p.ex. au Sénégal ou en Ouganda) et au Moyen-Orient (p.ex. dans les territoires palestiniens ou en Iran). Les droits de personnes LGBTI ne doivent jamais être mis en question, pas même pour des raisons de développement ou de situation de crise. Les droits de l’homme ne sauraient souffrir d’un traitement asymétrique, mais méritent une reconnaissance complète et entière dans le cadre de la cohérence des politiques prônée sans relâche par les gouvernements luxembourgeois successifs. A la même occasion, les Jeunes Démocrates rappellent leur engagement international de longue date en faveur des droits des personnes LGBTI de par le monde. Sous en-tête de l’événement