Les organisations signataires ont pris connaissance de la reprise des discussions sur l’installation éventuelle de scanners corporels, permettant de virtuellement dévêtir les passagers afin de détecter des explosifs, au sein des aéroports. Ainsi, les Pays-Bas ont annoncé l’installation prochaine du système pour les vols transatlantiques. Par ailleurs, tant la France que l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne y songent, tandis que le gouvernement luxembourgeois se garde de se prononcer clairement.
De toute évidence, ces scanners corporels, dont le coût unitaire sera exorbitant alors même que leur efficacité n’est nullement démontrée, s’inscrivent dans la même logique sécuritaire que celle prônée par les adeptes de la vidéosurveillance ou du stockage de données privées. Dès lors, les signataires ne sauraient que s’y opposer. Si la sécurité des passagers est bien entendu un impératif, la dignité, l’intégrité physique et le respect de la vie privée ne sauraient être bafoués au nom de la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, l’impact sur la santé humaine de la radiation émise par les scanners n’étant pas suffisamment connu, l’installation des scanners doit également être évitée pour des raisons de santé publique.
Dans l’intérêt d’une garantie effective des droits fondamentaux, les signataires attendent que tant le gouvernement que les députés européens s’opposent sans ambiguïtés ni hésitations aux projets d’installation de scanners corporels qui constituent une atteinte grave à la dignité des personnes sans pouvoir apporter d’apports conséquents à la sécurité des transports. Le Luxembourg doit contribuer par une action diplomatique active à éviter l’introduction de tels scanners au niveau européen.
Les organisations soussignées,
• Jeunesse Démocrate et Libérale (JDL)
• Jeunes Socialistes Luxembourg (JSL)
• Jonk Lénk
• Sokrates.lu
• déi jonk gréng
• UNEL