Les jeunes libéraux constatent également la remarquable (quoique peu étonnante au vu de ses membres) méconnaissance du ADR de l’histoire luxembourgeoise. En effet, si le Luxembourg est encore – gare à la crise économique – un pays jouissant d’une qualité de vie élevée, c’est justement grâce au concours de nombreux étrangers qui se sont pleinement investis et ont ainsi largement contribué à la richesse économique dont nous profitons aujourd’hui. Il va sans dire que les vagues d’immigration successives ont été une réelle bénédiction pour un Etat dont l’économie était à tel point ravagée que nombre de ses nationaux ont dû émigrer.
Par ailleurs, le contexte multiculturel présente des avantages non encore tous exploités, mais à partir duquel pourrait se développer un vrai « melting pot » culturel permettant l’épanouissement de tous les citoyens, luxembourgeois autant qu’étrangers.
Dans ce contexte, il est totalement injustifiable de vouloir enfermer les citoyens étrangers dans une situation de semi-participation intenable et ne pouvant que se traduire, à long terme, par des frictions sociales considérables et le repli des différentes communautés sur elles-mêmes.
Les jeunes libéraux réaffirment leur enthousiasme pour une société véritablement pluraliste et multiculturelle qui permette la participation de tous les citoyens à tous les niveaux, y compris politique, ce qui implique l’ouverture du droit de vote aux élections législatives ainsi que, bien évidemment, la double nationalité et l’accès à la fonction publique – soumis à des conditions satisfaisables, et non pas à des écueils insurmontables. Un pays d’accueil ne saurait verrouiller ses portes.
Il ne reste qu’à faire confiance au bon sens des électeurs qui observent cette campagne et de faire appel aux autres partis, surtout aux chrétiens-sociaux qui malheureusement en ont la tendance, à ne pas se laisser tenter par de tels calculs abjectement xénophobes.
Le bureau exécutif de la JDL.