En effet, si le gouvernement luxembourgeois a bien promis dans son programme de coalition de réformer le droit de l’adoption, les modifications prévues se limitent, comme en France, au droit d’adoption pour les célibataires – et encore uniquement en réaction à une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme. Ainsi, les homosexuels sont toujours exclus en raison de la configuration de leur couple.
Il faut regretter que l’esprit chrétien-social n’ait toujours pas évolué: sous pression, davantage de droits sont promis, mais au fond, l’homosexualité est jugée, de haut, comme une anormalité qu’on préfère éviter, ce qui est inacceptable pour les jeunes libéraux.
Par ailleurs, il n’est en rien prouvé que les enfants élevés par des couples homosexuels en seront troublés. Au contraire, si trouble il y aurait, on peut craindre qu’il résultera davantage de la stigmatisation par des gens manquant d’ouverture d’esprit et débordant de conservatisme.
Or, comme on vient de le dire, les projets actuels, s’ils sont réalisés, laisseront l’un des « parents » extérieur à la filiation qui ne sera établie qu’à l’égard de l’autre, du moins du point de vue du droit. Cela est non seulement parfaitement hypocrite, étant donné que les deux personnes élèvent l’enfant, mais aussi susceptible d’engendrer de sérieux problèmes, surtout en cas d’absence du parent légal.
Les jeunes libéraux demandent donc au gouvernement d’accorder enfin aux couples homosexuels la chance de former, s’ils le veulent, des familles soudées et encadrées par une législation adaptée à l’évolution de la société.
Le bureau exécutif.